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Libye, peut-on parler de libération quand on annonce le retour de la charia ?

Peut-on parler de libération quand la moitié de la population est informée qu’elle n’aura pas droit à l’égalité ? Merci à l’OTAN dont le secrétaire général s’est félicité que la Libye soit « entièrement libérée ». Merci au Président Obama qui salue « le début d’une nouvelle ère de promesses ». Merci aux Nations-Unies qui se préoccupent des conditions de la mort du colonel Khadifi mais pas de ce que sera la vie de Libyennes. Merci à ONU femmes qui n’a pas su faire entendre la voix des femmes. Merci à la France qui a dépensé des millions d’euros sans poser de conditions au régime à venir. (cf communiqué joint)

LIGUE DU DROIT INTERNATIONAL DES FEMMES
Association créée par Simone de Beauvoir
http://www.ldif.asso.fr


COMMUNIQUE
PARIS, le 23 octobre 2011

Objet : Libye, vous avez dit libération ?

Les nouvelles autorités libyennes viennent de proclamer la « libération » du pays. La cérémonie de déroulait sur la place centrale de Benghazi aux cris de « Levez haut vos têtes. Vous êtes des Libyens libres!» devant une foule en liesse.

Ceux qui ont crié ce slogan ont bien fait de le mettre au masculin, le président du Conseil National de Transition, Moustapha Abdeljalil, ayant en effet clôturé la cérémonie en affirmant que désormais la charia s’appliquerait.

Et pour ceux qui croiraient encore qu’il s’agit d’une version « light » de la loi religieuse, il a ajouté : "En tant que pays islamique nous avons adopté la charia comme loi  essentielle et toute loi qui violerait la charia est légalement nulle et non  avenue". Selon l’AFP il a cité en exemple la loi sur le divorce et le mariage qui, sous le régime de Mouammar Kadhafi, interdisait la polygamie et autorisait le divorce, et qui ne serait désormais plus en vigueur.

Peut-on parler de libération quand la moitié de la population est informée qu’elle n’aura pas droit à l’égalité ?

Merci à l’OTAN dont le secrétaire général s’est félicité que la Libye soit « entièrement libérée ». Merci au Président Obama qui salue « le début d’une nouvelle ère de promesses ». Merci aux Nations-Unies qui se préoccupent des conditions de la mort du colonel Khadifi mais pas de ce que sera la vie de Libyennes. Merci à ONU femmes qui n’a pas su faire entendre la voix des femmes. Merci à la France qui a dépensé des millions d’euros sans poser de conditions au régime à venir.

La présidente de la LDIF, Annie Sugier

LDIF, La Ligue du Droit International des Femmes
6 place Saint Germain des Près 75005 PARIS France