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Veut-on vraiment éradiquer les violences contre les filles ?

Le 11 octobre avait lieu la première journée internationale de dénonciation des abus sexuels et violences dont sont victimes les filles à travers le monde. Son objet, sensibiliser l’opinion publique aux violences de toutes sortes (mutilations sexuelles, mariages précoces, viols, harcèlement sexuels,..) qui toucheraient plus de 100 millions de femmes chaque année.

Pratiquement au même moment, trois événements emblématiques de ces violences ont marqué l’actualité :

Le 4 octobre à Vitry-sur-Seine, la commémoration de la mort de Sohane il y dix ans, brûlée vive dans un local à poubelles pour avoir osé défier la loi d’un petit caïd de banlieue qui voulait lui interdire de pénétrer sur « son territoire ».

Le 9 octobre au Pakistan, l’agression de Malala Yusufzai grièvement blessée à la tête dans un attentat à Swat. Menacée par les talibans pour leur avoir résisté dans la vallée de Swat en défendant le droit à l’éducation pour les filles, Malala Yusufzai a été directement visée par ses agresseurs alors qu’elle rentrait de l’école. Ses deux camarades de classe ont aussi été blessées.

Le 11 octobre aux assises de Créteil, le procès des viols collectifs commis sur deux mineures, dans des cités de Fontenay-sous-Bois, entre 1999 et 2001, s’achève sur un verdict qui blanchit les violeurs et plonge les deux victimes dans un désespoir total.

On ne peut accepter sans réagir le signal désastreux du verdict de Créteil, pas plus qu’on ne peut accepter que dans certaines parties du monde le simple fait de vouloir aller à l’école soit un acte de rébellion vis-à-vis d’un ordre archaïque.

Tant au niveau national qu’international il faut que la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes soit reconnue comme étant une priorité politique, indépendamment de toute différence culturelle, religieuse ou autre. Ce n’est ni une « grande cause nationale » qui ne dure que l’espace d’une année, ni une journée mondiale qui résoudront ces problèmes.

Contact : Annie Sugier 06 38 39 42 92.

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